Immonde. Le gouvernement ne se cache plus dans sa volonté d'empêcher les gens de se rebeller ou de s'exprimer. Gerbant.
Ce statut me fait beaucoup réfléchir depuis quelques jours.
Je ne joue quasiment plus à des jeux solo. J'ai l'impression de ne plus aimer ça. J'aime les jeux complexes. Les jeux qui demandent de comprendre & maitriser le fonctionnement du jeu. Mais aussi les jeux où on peut se comparer aux autres. Les jeux qui demandent du grind, mais du grind rewardant, qui permet de débloquer des trucs géniaux, pour être encore plus puissant / efficace si on se pose les bonnes questions.
Je n'arrive plus à m'amuser sur les jeux solo. Je sais que Witcher 3 m'a saoulé. Trop de quêtes secondaires, gameplay pas assez fun.
Si on regarde les jeux auxquels j'ai pu jouer ces dernières années :
Une raison de plus de pas aimer ce mec.
Cet article me rappelle un truc intéressant. Dans l'informatique, les boites recherchent souvent des "Jedi techniques". Les mecs qui sont des brutes d'un point de vue technique.
Sauf que ces gens là sont pas forcément les meilleures pour l'entreprise et le travail en groupe.
Quelques exemples, tirés d'expériences passées avec un lead dev très bon techniquement, mais ça s'arrêtait là :
"He replied that such moves might resolve short-term difficulties, but always proved counter-productive in the long-term.
"If we reduce the number of employees for better short-term financial results, employee morale will decrease," he said. "I sincerely doubt employees who fear that they may be laid off will be able to develop software titles that could impress people around the world.""
Woaw ! Y'a du niveau ^^
"Je vais vous révéler un secret terrible. Si la quality of life d'un jeu est mauvaise, c'est probablement parce que ses développeurs... ne jouent pas beaucoup aux jeux vidéo"
"Une anecdote : dans les années 2000, un studio européen me montre son jeu de stratégie temps réel 3D à quelques semaines de sa sortie. La caméra libre permettait de bouger n'importe où sur la carte, avec la souris et les touches ZQSD. Par contre, pour zoomer, il fallait utiliser les touches Page Up et Page Down. Ça n'était pas pratique, d'autant que l'intégralité des STR du marché permettaient de le faire avec la molette de la souris. Quand je m'enquiers de cette bizarrerie auprès du lead designer, il marque une pause. Il prend la souris dans sa main, passe le doigt sur la molette et me dit « euh... oui c'est vrai, ça serait une bonne idée de pouvoir zoomer avec la molette, je n'y avais pas pensé... ». Ce bonhomme avait bossé deux ans sur un STR sans jamais prendre la peine d'essayer ce qui existait déjà sur le marché. Et ça n'est pas un cas isolé. "
Ce thread est la définition même du capitalisme.
Plus l'argent rentre => plus on fait en sorte que l'argent rentre encore plus vite.
Et pour ça, on diminue les couts (= licenciement de tous les gens qui rapportent "le moins").
Tant pis pour l'image de marque. Tant pis pour la qualité de service. Tant pis pour les gens sur le carreau.
L'objectif de tout ça ? Montrer aux investisseurs que la boite va tout faire pour générer un max d'argent sans s'encombrer de "poids morts".
Anticiper également le fait que les bénéfices de 2019 seront plus faibles.
En gros, on sait qu'on gagnera moins d'argent car on ne sortira que deux jeux décriés dans l'année => on anticipe pour rassurer les investisseurs => on vire les gens pour diminuer les couts => ça va réduire les rentrées d'argent à cause de la perte d'image de marque, mais c'est pour ça qu'on licencie.
Gerbant.
La tolérance, c'est quand on accepte des choses qui nous dérangent.
Se dire tolérant tout en se plaignant QUOTIDIENNEMENT de la chose qu'on "tolère", ce n'est PAS être tolérant.
Egalement, ce n'est PAS être tolérant quand on ne tolère QUE ce qui ne nous dérange pas.
Un exemple parmi tant d'autres : [je suis tolérant envers l'homosexualité, mais le mariage pour tous ça me gène]. => exemple typique de l'intolérance.
Et à ce sujet, si vous voulez vraiment pouvoir vous dire tolérant, la seule chose que vous ne devez pas tolérer, c'est l'intolérance. (et tout ce qui tombe sous le coup de la loi, évidemment) <A href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_la_tol%C3%A9rance" rel="nofollow">https://fr.wikipedia.org/wiki/Paradoxe_de_la_tol%C3%A9rance</A>
(ça se sent la prise de bec avec quelqu'un qui a utilisé la tolérance comme bouclier pour justifier son racisme/sexisme ?)
Ah, j'en connais un qui vient de découvrir une de mes chaines préférées :)
"En anglais, on traduit "reconnaissance vocale" par "text to speech". Le débat qui se joue depuis déjà quelques années autour des questions de la nudité, de la pornographie et des discours de haine ou des fausses informations est un débat qui nous mène "from tits to speech", ou plus exactement de la censure effective de (simples) tétons à la possible censure paradoxale de discours. Une censure paradoxale puisqu'au nom de la nudité et de son traitement dans les "guidelines" elle interdit de parler, par exemple, de la guerre au Yémen et de la famine qui y sévit (tout en continuant d'autoriser, en effet, des discours néo-nazis). Et oui nous parlons bien de la même plateforme dont le rôle dans la radicalisation des discours génocidaire contre les Rohingyas est attesté.
Voilà précisément pourquoi ces phénomènes de censure sont liés. From Tits to Speech. Voilà pourquoi, à l'échelle de l'architecture technique toxique de ces plateformes, à l'échelle de leur modèle économique prédateur, voilà pourquoi la liberté de publier une photo de téton se trouve directement corrélée à la liberté de témoigner des violences de la guerre qui ravage le Yémen depuis tant d'années. C'est fou mais c'est la réalité qu'il nous faut affronter aujourd'hui. "
"Voilà comment M6 aurait pu se contenter de faire le récit de ce couple avec enfant qui n'arrive pas à joindre les deux bouts. Seulement voilà, à l'écran, ce n'est pas ça qui frappe le téléspectateur. Tout au long du reportage, Florian et Justine doivent se justifier, prouver leur bonne foi. Preuves à l'appui. "
[...]
"Toutes les causes politiques qui pourraient expliquer leur situation ont été écartées. Ils sont en difficulté, mais on ne sait pas pourquoi. Il n’est jamais question d’inégalités sociales, de répartition capital/travail..."
[...]
"On ne parle pas de problèmes sociaux, économiques ou politiques. C'est bien dans l'intimité d'une famille qu'on pénètre et c’est d’ailleurs la caractéristique principale de ce type de reportage."
[...]
"Et Harry Roselmack, de conclure en voix off : “Les choix assumés de David et Françoise illustrent le paradoxe dans lequel vivent ces familles de la classe moyenne qui se paupérisent et courent derrière un train de vie qu’elles n’ont plus”."
[...]
"Si les journalistes s'étaient contentés de recueillir les témoignages en donnant les principaux chiffres, on aurait pu rester sur la peinture d’une classe sociale, voir comment on vit avec le SMIC. Mais ce luxe de détails met en lumière chacun des choix individuels des couples qui deviennent des cas particuliers, critiquables comme tels hors de tout questionnement politique. Et comme tous ces reportages évacuent les causes politiques, économiques, sociales alors la “faute” est à chercher dans les choix de vie. Plongé au coeur de leur intimité, le téléspectateur n'a plus qu'à scruter les comptes pour repérer la cause du problème.
Evidemment, les télés ne feraient pas ce type de reportage sur les riches. Vous imaginez Bernard Arnault détailler son frigo (A-t-il un frigo d’ailleurs ? Ou est-ce plutôt son personnel de maison qui a un frigo ?) ? Vous l’imaginez montrer ses achats de Noël (On offre quoi à Noël quand on a une fortune estimée à 72 milliards d’euros ?) Et vous imaginez Bernard Arnault détailler, calculette à la main, sur un petit cahier d’écolier, toutes les aides qu’il a reçues de l’Etat, à l’euro près ? 500 millions pour sa fondation Louis Vuitton, les millions d’euros d’aides pour ses journaux (Le Parisien, Les Echos), les niches fiscales, les sociétés en cascade dans les paradis fiscaux… Non, le riche n’ouvre pas ses livres de compte chez lui devant des caméras, il n’a pas à se justifier aux journalistes. Et surtout : il ne viendrait pas à l'idée des télés de filmer leur intimité à l'euro près. Question de pudeur."
"Pourtant, malgré cela, étant plus jeune (disons du milieu du collège vers le début de Terminale) j'ai été séduit, il faut le dire, par l'idée de la patrie, du succès individuel, de l'homme providentiel, et même de la supériorité du genre masculin sur le genre féminin "naturellement", etc. bref par grosso modo toute la pensée dominante, qui semblait si évidente et si pleine de bon sens."
"Je m'intéresse aux morts au travail, doté de mon esprit critique et de la méthodologie scientifique. J'y apprends que l'âge de la retraite n'est pas déterminé pour le bien-être des personnes, mais par pur esprit productiviste. S'il a été mis à 60 ans, c'est parce que lorsqu'on l'a revu, en gros les ouvrier⋅e⋅s mourraient à 60 ans."
"À partir de là, je détricote tout. Je relis Marx, Bakounine, Proudhon, et d'autres, avec moins de distance mais plus d'intérêt : je ne le lis plus pour pouvoir les citer et "briller en société", mais pour comprendre le monde, parce que les explications officielles ne marchent pas. Elles n'ont en réalité jamais marché, mais j'étais plus prompt à démonter ce qui n'allait pas dans mon sens. Et je les relis parce que ce que j'avais lu, en l'écartant rapidement convaincu que c'était du passé, se rappelait à moi et résonnait."
"En fait, c'est comme ça que je suis devenu de gauche : parce que, d'un coup, le monde merveilleux du capitalisme n'avait en fait rien à m'offrir et tout à me prendre. Et que je n'en avais pas conscience. À un moment, malgré moi et tragiquement, j'ai compris que je me faisais avoir. "
"Pourquoi je suis devenu de gauche ? Pour la Justice. Pour la Paix. Pour l'Amour. Pour la vie de tout le monde."