« J’ai parfois le sentiment que si on se précipite pour commenter, on risque d’avoir une projection de ses fantasmes politiques, de ses préjugés de classe. Donc plutôt que de dire des bêtises, j’ai préféré me taire. »
« A la différence de beaucoup d’intellectuels de gauche, je garde une réticence qui n’est pas tant par rapport aux gilets jaunes eux-mêmes, que par rapport aux conséquences que tout cela risque d’avoir. »
« J’ai une inquiétude qui n’est pas un jugement sur le mouvement ni sur les gens qui soutiennent ce mouvement mais sur ses conséquences. »
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« Mon sentiment, qui est nourri de cette double référence au Brésil et à l’Italie, c’est que lorsqu’on rejette l’opposition entre droite et gauche et lorsqu’on rejette la représentation politique, ça finit rarement à gauche. »
« Qui bénéficie, dans les sondages, de ce mouvement ? C’est le Rassemblement National et lui-seul. »
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« Ce qui complique les choses, c’est qu’en face on a Macron qui nous explique que pour lui, c’est le libéralisme contre l’illibéralisme d’Orban et des autres. Et donc on est sommé de choisir : est-ce qu’on va être du côté de Macron ou est-ce qu’on va être contre lui ? »
Only the Sith deal in absolute...
« Ce qu’on a vu, c’est que, pendant très longtemps, on a laissé faire et ça mène à une banalisation [de la violence]. »
« On a fini par trouver normal que les policiers tapent des gens. »