Quand un bébé pleure sans être consolé par ses parents, son niveau de stress augmente. [...] Si ses appels sont ignorés, son corps est inondé d’hormones de stress. Sur la durée, cela peut endommager son système nerveux central. Sa croissance et son potentiel d’apprentissage peuvent également s’en ressentir.
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Les bébés que leurs parents laissent pleurer "apprennent très tôt à déclencher un programme d’urgence dans leur cerveau, très similaire au réflexe de thanatose observé chez les animaux dont la vie est menacée, et qui consiste à simuler la mort". Leur développement cérébral en est affecté et ils n’apprennent pas à s’adapter au stress.
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"Chaque seconde qui passe, les enfants ont peur de la mort."
Fabienne Becker-Stoll, directrice de l’Institut de Pédagogie infantile de Bavière, déclare au SZ: "Les enfants ont besoin d’une chaleur physique sur laquelle ils peuvent compter, afin de satisfaire leurs besoins psychiques élémentaires et de faire baisser leur stress. C’est seulement ainsi qu’ils peuvent construire des liens sûrs et confiants avec leurs parents puis avec les autres personnes de leur entourage."
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Les bébés que l’on laisse crier peuvent être traumatisés. Le manque de réaction de leurs parents signifie: "Tu peux pleurer aussi longtemps que tu le souhaites, personne ne viendra t’aider."
Il en résulte fréquemment des problèmes affectifs, qui sont loin d’être les seules conséquences. Des troubles du sommeil, de l’anxiété, des dépendances et des symptômes dépressifs sont également susceptibles d’apparaître.
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Les parents qui ne réagissent pas tout de suite aux signaux envoyés par leur enfant ne font du bien à personne: ni à eux, ni à l’enfant. La méthode de "l’attente progressive" n’a aucune valeur pédagogique, car les bébés ont une perception du temps totalement différente de la nôtre. Ils ne savent pas s’ils ont pleuré cinq ou dix minutes et sont incapables d’en tirer la moindre conclusion.
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Des études ont en outre montré que les contacts affectueux et attentifs sont bons pour le développement.
Des scientifiques de l’Université Notre-Dame, aux Etats-Unis, se sont aperçu que les personnes qui avaient été plus souvent portées et cajolées dans les premiers mois de leur vie, et n’avaient pas été laissées seules sur de longues durées, s’en tiraient beaucoup mieux dans la vie.
Parmi les 600 adultes testés, elles étaient en meilleure santé, moins dépressives, dotées d’une meilleure capacité d’empathie et aussi nettement plus productives que celles qui avaient souffert d’un manque d’attention.