Banalisation du fascisme, oui, ça passe d'abord par les médias.
Yep. Notre gouvernement s'enorgueillit de suivre la voie de l'Allemagne et de l'austérité.
Leur rêve c'est d'avoir 1% de riches qui n'ont rien à payer pendant que 70% des gens galèrent, car ils payent pour les très très riches, en reprochant leurs problèmes aux 30% de gens qui sont vraiment dans la misère.
Le rêve de tout gouvernement qui se veut "ni de droite ni de gauche". Rire jaune.
Excellent. L'histoire d'un bon flic comme il y en a trop peu.
Donc oui, ils existent / ont existé. Mais ils sont loin d'être la majorité. Très loin. Ils ne sont probablement qu'une poignée.
Car s'ils étaient nombreux, les choses ne se passeraient pas comme ça.
"Le jeune président est avant tout un vieux con, certain de son pouvoir, mais qui a peur. Réprimer la jeunesse pour l'exemple n'a jamais été une marque de fermeté mais le signe d'un vieux con apeuré. Qui a peur de la jeunesse, de toutes les jeunesses, qu'elles soient dans les idées ou dans les corps. Alors il noie quelques Zadistes sous des tombereaux de grenades. Alors il met en garde à vue et en examen des lycéen(ne)s. Alors il dit les yeux dans les yeux à 400 000 lycéens : apprenez à avoir peur de l'avenir, apprenez à attendre, apprenez à vous soumettre aux désirs et aux choix des premiers de cordée qui demain seront vos managers, apprenez à vous résigner, apprenez à renoncer. Pour y parvenir mieux il traîne avec lui un Gérard Collomb dont la jouissance cacochyme ne tient qu'à l'illusion qu'il a d'être autre chose qu'une place manquante en EHPAD et dont le nom est moins un patronyme qu'une métonymie digestive mal orthographiée.
Le jeune président, c'est à porter à son crédit, n'a jamais prétendu être le président des jeunes. Il est désormais, pour une immense partie de la jeunesse, devenu ce qu'il n'avait jamais finalement cessé d'être : juste un vieux con de plus."
Si vous êtes neutre dans les situations d'injustice, c'est que vous avez choisi le parti de l'oppresseur.
"De plus, il existe d'autres dénonciations tout à fait légitimes : la médecine scolaire qui dénonce des parents maltraitants, un voisin qui dénonce un mari violent, etc."
J'adore. Ca montre à quel point les gens sont décalés par rapport à la réalité, et à quel point les médias sont encore plus décalés.
Exemple :
homocides + terrorisme = 55% de visibilité dans les médias, 10% des tendances de recherches, et 2% des morts réelles sur le sol Etats-Unien.
accidents de voiture = 5% des morts aux USA, 2% de couverture dans les médias, 10% des tendances de recherche
maladies du coeur et cancer = 60% des morts, 40% de tendances de recherche, 20% de couverture médiatique
Les médias nous montrent la météorite qui peut nous tomber dessus et nous one-shot. Ils ne nous montrent pas que la mort violente (accident de voiture, dépression, homicide ou terrorisme) ne représente que 10% des morts dans le pays.
J'aime bien les commentaires de reddit:
"You can easily see in the first graph how if we suddenly cured all disease, the vast majority of us would die on the road."
"Though terrorism poses a minuscule danger compared with other risks, it creates outsize panic and hysteria because that is what it is designed to do. Modern terrorism is a by-product of the vast reach of the media. A group or an individual seeks a slice of the world's attention by the one guaranteed means of attracting it: killing innocent people, especially in circumstances in which readers of the news can imagine themselves. News media gobble the bait and give the atrocities saturation coverage. The Availability heuristic kicks in and people become stricken with a fear that is unrelated to the level of danger."
"Car accidents is what blows my mind. In 2011, 30,000 people were killed in car accidents in America. 30,000! And we just see that as the cost of doing business. "
Quand un vieux réac critique un truc qu'il ne connait pas. Merci Bronco pour l'analyse :)
"Et puis les femmes du monde entier s’y sont mises. Cela était relativement acceptable quand c’était un violeur qui était loin, à Hollywood là-bas, où l’on pouvait fantasmer sur des orgies, des vies de débauché et des hommes qui ne sont pas comme nous. C’était inacceptable, intolérable que des Madame tout le monde osent prétendre vivre jour après jour la même chose.
On les a accusées de ne pas donner de nom, on les a accusées de donner des noms, on les a accusées de parler tardivement, on les a accusées de parler sans preuve, on les a accusées de mélanger harcèlement, viol, agression sexuelle et drague lourde, on les a accusées de vouloir faire du buzz, on les a accusées de vouloir se faire remarquer.
[...]
La spécificité de la culture du viol à la française, comme le soulignait Isabelle Adjani, est que nous noyons les crimes sexuels sous une couche de galanterie, amour des femmes et autres amour courtois. C’est pour cela que Renaud Revel peut encore appeler le violeur Weinstein un « serial -lover ». C’est pour cela que certains journaux titrent sur les « parties fines » de Weinstein sans arriver à comprendre que ce qui pose problème n’est pas qu’il aime le sexe mais qu’il aime le sexe non consenti (et les deux ne s’excluent pas). Ce sont exactement les mêmes propos qu’on avait lus lors des affaires DSK. "
Une bien meilleure définition du capitalisme
"The average prison sentence for men who kill their intimate partners is 2 to 6 years. Women who kill their partners are sentenced, on average, to 15 years. A pair of Maryland cases vividly illustrates this inequality in sentencing. In one case, a judge in Baltimore County, Maryland sentenced Kenneth Peacock to 18 months for killing his unfaithful wife. The very next day, another judge in the same county sentenced Patricia Ann Hawkins to three years in prison for killing her abusive husband. Significantly, the prosecutor in the Peacock case requested a sentence twice as long as the one imposed, while the prosecutor in the Hawkins case requested one-third of the sentence imposed."
Petit lexique du discours politique. Je le recopie ci-dessous :
Sans tabou : de droite
Sans idéologie : de droite
Pragmatique : de droite
Ni de gauche, ni de droite : ni de gauche, ni de gauche (donc de droite)
Libérer ... : mener une politique de droite
Souplesse : précarité
Libéraliser (à ne pas confondre avec "libérer") : Mener une politique de droite sans tabou (cf. sans tabou)
Faire de l'idéologie : ne pas être de droite
Apolitique : de droite pas assumée.
Décomplexé : vachement de droite
Réformer en profondeur : mettre à sac les acquis sociaux.
Faire de la pédagogie : le peuple est bien trop con pour la démocratie.
Dérapage : propagande fasciste
Sulfureux : mafieux et/ou d'extrême droite
Parler vrai : dire n'importe quoi en faisant passer ça pour du bon sens
Moderniser : privatiser
Optimiser : trouver des solutions pour niquer les pauvres (en résumé)
Optimiser (les ressources humaines) : demander plus aux salariés
Optimiser (le budget) : s'arranger pour ne pas payer ses impôts
Optimiser (la production) : licencier
Accord gagnant-gagnant (ou accord win-win) : le patronat gagne 2 fois (exemple : le CICE)
C'est la nature humaine : je n'ai plus d'argument et vous êtes un sale communiste.
Garder le cap : c'est pas la rue qui gouverne (voir également "Faire de la pédagogie")
Remarquez là encore le vocabulaire positif utilisé, qui est certainement la plus grande menace de notre siècle. C'est double plus bon.
Fun fact : je suis tombé sur un commentaire il y a quelques temps à propos de la série Jessica Jones. La personne disait que cette série la gonflait car "Tous les hommes dans la série sont inutiles, stupides ou secondaires, là où les femmes de la série sont fortes, intelligentes et indépendantes... Mais merde, c'est ça que les femmes ressentent à chaque fois qu'elles regardent une série, avec uniquement des personnages masculins forts et des personnages féminins secondaires/inutiles/love-interest ?!!!!"
Du coup j'ai repris la série il y a quelques jours, et effectivement... c'est tout à fait ça. On sent que la créatrice de la série a décidé de se passer du "mâle alpha" qui lead 90% des films qui sortent aujourd'hui.
La femme ici n'est pas un simple love-interest / personnage secondaire. Ce sont elles qui conduisent la série. Elles sont fortes, indépendantes, intelligentes, autonomes...
Là où les hommes de la série se révèlent soumis, secondaires, dépendants, faibles, inutiles et/ou deviennent de simples love-interest.
Et c'est vraiment cool. Pendant toute la première moitié de la série (je n'en suis que là), quasiment tout le casting masculin se fait ridiculiser de par son inutilité. Ils se font régulièrement casser/calmer/ridiculiser par une femme. Et c'est tant mieux. Et doublement TANT MIEUX si ça ne plait pas à plein de gens. Il faut plus de séries comme ça, pour casser les codes du cinéma et des séries actuelles. Pour montrer qu'une série n'a pas besoin du célèbre "male alpha" pour être cool.
Le plus marrant, c'est qu'au premier visionnage, à la sortie de la série... ça ne m'avait pas gêné du tout. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point les acteurs masculins étaient secondaires et inutiles dans la série.
En tout cas je trouve qu'il faudrait davantage de séries comme celle là.
"Comcast reportedly fired about 500 salespeople shortly before Christmas, despite claiming that the company would create thousands of new jobs in exchange for a big tax cut."
Réduire les taxes et diminuer les salaires n'a jamais aidé à créer de l'emploi. Ca sert juste le capitalisme : réduire les couts pour augmenter les bénéfices.